Il faut reconnaître que le prix du pétrole joue un rôle prépondérant dans l’économie mondiale. La baisse du prix du pétrole risque de ralentir la croissance de l’industrie et de bloquer plusieurs branches industrielles.
Aujourd’hui, il existe une anomalie entre l’offre et la demande, c’est-à-dire que la capacité de production mondiale marque un excédent de 6 millions de barils par jour par rapport à la demande mondiale, entraînant ainsi la baisse du prix du pétrole. Les grands producteurs n’acceptent pas de réduire leur niveau de production.
Les effets positifs de la baisse du prix du pétrole pour les pays importateurs de pétrole
La baisse du prix du pétrole apporte un certain avantage comme la réduction du taux d’inflation de 0,4 point en cas de baisse de 10% du prix de pétrole. Pour les pays importateurs où le taux d’inflation est encore relativement élevé, y compris les USA, le Royaume Uni, le Japon, la baisse du prix de pétrole est une bonne nouvelle. Pour le cas de la Zone euro dont l’inflation est actuellement de 0,3%, celle-ci pourrait devenir négatif si la baisse du prix du pétrole persiste. Il est fort possible que la Banque Centrale Européenne optera une politique monétaire plus expansionniste. En résumé, il n’y pas vraiment de gagnant sur la baisse du prix du pétrole, dans la mesure où plusieurs pays ou zones sont contraints de dévaluer leur monnaie, par exemple l’euro est dévalué de 10% par rapport au dollar depuis janvier 2014, le Yen japonais se trouve à un niveau très bas par rapport au dollar depuis une dizaine d’année, le Yuan chinois a déjà subi trois dévaluations. En outre, le consommateur final ne bénéficie pas nécessairement la baisse du prix du pétrole, dû à la fiscalité nationale de chaque pays importateur.
Des effets négatifs pour les pays exportateurs de pétrole
La situation des pays exportateurs de pétrole se détériore, notamment les pays qui spéculaient sur un prix très élevé du pétrole. En effet, les pays producteurs et exportateurs sont touchés différemment selon leur politique macro-économique respective.
Par exemple, un déficit budgétaire, un taux d’inflation qui risque de dépasser les 100%, les dettes qui vont s’accumuler, la faillite imminente. Au niveau micro-économique, les entreprises pétrolières vont subir des chutes du cours de bourse, des milliers de postes de travail dans le secteur pétrolier vont être supprimés Il ne faut pas surtout minimiser les risques géopolitiques.